La Demeure d'Icare
Chorégraphie, scénographie SYLVAIN GROUD
Musique STEVE REICH Nagoya Marimbas, PHILIPPE TAILLEUX D'Ailes / Désir, L'Azur
Costumes ANITA CRESPIN
Danseur SYLVAIN GROUD
Musiciens MATHIAS DESCHANG, LIONEL LE FOURNIS, SÉBASTIEN HEURTEAU, PHILIPPE TAILLEUX, JÉRÉMIE VASSOUT
Durée 1h
"La nuit qui tombe apaise les frayeurs du crépuscule"…
Le mythe d'Isard pose une problématique extrêmement actuelle, contemporaine. Notre temps temps est celui de la fatigue, du désappointement, parfois jusqu'au désespoir ; le malheur est un fait, un état, le bonheur non: c'est une action, une invention, une création ! Il faut commencer par le silence, le silence en soi, juste le bruit du souffle, être au bout de tout, épuisé de cette course sans fin, désespérer au labyrinthe, au fond de l'abîme pour aller de l'angoisse au désespoir, puis atteindre un état neutre, force de l'âme. Icare prisonnier d'un labyrinthe horizontal, et orienté par son père, crée lui-même les ailes de son désir et de son vertical.
"À chacun de monter comme il le peut avec qui il veut à l'assaut du ciel" Karl Marx
Alors à chacun ses ailes et son voyage, à chacun d'aller à l'assaut de son propre rêve, vers l'immensité de son ciel. Ce personnage part de si bas qu'il ne peut que s'élever ; cependant, il faut du courage, de la lutte, de l'action, pour risquer - souhaiter? - la chute. L'impulsion du corps ou de l'âme à travers la danse lui permettra de passer de l'horizontal à la verticale, du désespoir à la béatitude. …"L'histoire n'aura d'autre fin au bout du compte que la mort et n'a d'autre but, ici, que le plaisir; l'artiste monte à l'assaut du ciel qu'à l'instant il s'invente." …"Icare retourne en sa demeure."
André Comte-Sponville
Diffusion
2005
Domaine d'Harcourt